Bienvenue sur la page de Beno Hasopher, alias "Profetyk" ! 


Scribe judéo-chrétien, anarchiste mystique, je porte le fardeau prophétique depuis environ 2007. J'essaie de transmettre, par la parole et surtout par l'écrit, ce que j'ai reçu en esprit. 

Mon travail est à la fois ordinaire et révolutionnaire : je sème la vérité. C'est une œuvre essentielle mais ingrate, car la moisson est rare sur les terres scélérates. Douce et amère, la vérité n'est pas très populaire ; elle n'est pas séduisante, mais libérante ; elle ne fait pas de bruit ni ne divertit : elle convertit. Elle suscite la haine et n'est pas frivole, car elle doit briser les chaînes et les idoles. Elle contrarie les puissants, importune les grandes fortunes, et bouscule toutes les institutions. Elle est trop rabat-joie pour les bourgeois, trop intégriste pour les conformistes. 

La vérité a été sacrifiée et continue de l'être, même par ceux qui se réclament du Crucifié. Alors, quand les mensonges font religions, la vérité devient sectaire. Malgré quelques défauts, j'ai été choisi pour déployer cette bannière, peut-être parce qu'à l'hypocrisie je suis réfractaire. Aussi ai-je préféré la "folie" de Dieu à la "sagesse" du monde ; le Royaume des Cieux au système immonde. 

Bref, les chercheurs de vérité trouveront ici les infos qu'il leur faut : mes livres, mes "raps" et un résumé de mes convictions. D'autres livres sortiront prochainement, donc n'hésitez pas à revenir. 

Spirituellement,

        בנו הסופר         

 Beno Hasopher 



Bibliographie


Nous vivons à une époque de l'image et du numérique, symptômes d'une civilisation païenne. Les images fascinent et sont à court terme plus efficaces que les écrits. Elles divertissent et demandent moins d'effort que de lire. Pourtant, la vraie spiritualité se trouve plutôt dans les écrits, donc dans ce qui est plus difficile. Cheminer vers la sagesse nécessite de renouer avec la tradition de l'écrit. 

Plus que jamais il faut apprendre, réapprendre ou s'habituer à lire, en particulier les Saintes Écritures et les écrits qui s'en inspirent. Car nous sommes nés pour ça.

Mes livres (ci-contre) sont disponibles à l'achat dans un grand commerce en ligne, et pour ceux qui n'ont pas trop les moyens ou qui veulent éviter de passer par ce canal, écrivez-moi. Car rien ne doit vous empêcher de lire… 

Discographie


Quelques mots sur le rap

Le rap, acronyme de rhythm (ou rhymes) and poetry, c’est-à-dire des rimes ou de la poésie sur un fond musical rythmé, est l'un des quatre éléments de la culture hip-hop, avec le graffiti, le breakdance et le djing (à quoi on ajoute parfois un cinquième, le beatbox). Dans sa forme moderne, le rap est né dans le courant des années 1970 dans les quartiers défavorisés des États-Unis. Mais à l'instar du graffiti ou du tag, qui remontent à l'Antiquité, le rap a aussi des racines plus anciennes (par exemple avec les troubadours au Moyen Âge ou les griots africains). Musicalement parlant, si le rap ne vaudra jamais un bon classique ou d'autres musiques harmonieuses, et s'il n'a pas vocation à devenir une musique de culte, il reste néanmoins une forme d'expression tout à fait adaptée à la foi chrétienne, contrairement à certaines cacophonies aliénantes (metal, techno, etc.). Car l'élément central du rap est le message. D'ailleurs, certains estiment qu'une des premières formes enregistrées de rap est l'œuvre d'un groupe de gospel (The Jubalaires, Noah, 1946). 

À noter que le graffiti ou le tag est également un formidable moyen d'expression, compatible avec la foi, y compris dans sa version "vandale" (puisque la propriété repose sur la spoliation). Pour autant bien sûr qu'il y ait un message et pas qu'une simple signature. 

J'ai fait connaissance du hip-hop via le graffiti avant de m'initier au rap. Cette contre-culture m'avait d'abord plu pour son côté "art brut", sans barrière à la créativité, donc accessible à tous. Mais elle m'a vite déplu après sa récupération par le système (rap commercial). Le potentiel révolutionnaire, poétique et même éducatif du rap, en tant que "musique" centrée sur le message, s'est alors perdu au profit du narcissisme, du gangstérisme, du matérialisme et de la débauche. Je suis néanmoins toujours resté dans le milieu dit "underground" et "conscient", et plus encore après ma conversion. Et à ma connaissance, je suis probablement le premier, voire le seul rappeur "chrétien anarchiste". 

Ci-contre (colonne de droite) mes deux albums "prophétiques" disponibles à l'écoute. 

Résumé de mes convictions


Synthétiser quelques grands thèmes de ma foi et de ma pensée est un exercice particulièrement difficile, car chacun d'entre eux nécessiterait un développement plus long. Les points ci-dessous ne donnent qu'un petit aperçu de mon engagement spirituel. Aussi ai-je décidé de ne pas surcharger le texte de références bibliques. Pour plus de détails, il est indispensable de se référer à mes livres. 

1. Dieu, Jésus-Christ, le Saint-Esprit 

Je crois en UN seul Dieu, créateur du règne spirituel et des premiers éléments de la matière. C'est le Père. 

Je crois que Yéshoua Ha'Mashiah (Jésus-Christ), le Fils, est le Logos (Verbe ou Parole) de Dieu venu en chair pour accomplir la Torah, révéler le Royaume, établir une alliance nouvelle et expier nos péchés par sa mort sacrificielle. Il est Ressuscité pour sceller la paix et la résurrection future des fidèles. Il est la Voie, la Vérité, la Vie, le seul Médiateur entre Dieu et les humains. Et il n'y a de salut (yeshouah) en aucun autre nom. Yéshoua est ainsi le Roi-Sacrificateur et le suprême Prophète du Royaume de Dieu. 

Je crois que le Saint-Esprit n'est pas distinct de la Parole de Dieu et qu'il est une puissance mystérieuse, une "manifestation" ou "émanation" de Dieu plutôt qu'une "personne". Il vient notamment aider les fidèles. C'est le Souffle prophétique.

Par conséquent, je n'adhère pas au dogme de la Trinité, c'est-à-dire à l'idée d'un seul Dieu en trois personnes distinctes et consubstantielles, partagée par la plupart des chrétiens (depuis le IIIe ou IVe siècle). Je préfère m'en tenir à la déclaration scripturaire selon laquelle Dieu est Un (Adonaï Ehad). Néanmoins, conscient que la nature de Dieu échappe à toutes nos références, je prône l'irénisme entre chrétiens unitariens et trinitaires.

2. Les deux penchants, les deux Royaumes, les deux Églises, les deux saluts

Je crois qu'il y a eu un péché originel et que depuis chaque humain est pécheur. Tous les descendants d'Adam ont hérité d'un mauvais penchant (yetser ra), mais aussi d'un bon (yetser tov, puisque le premier homme a été créé par Dieu). Mais l'humain ne devient pécheur, donc coupable, qu'en péchant lui-même. En d'autres termes, l'âme humaine est tiraillée entre la chair (l'animalité) et l'esprit. Et le mauvais penchant est plus facile à suivre que le bon. Seul le Christ, le dernier Adam, n'a jamais péché. C'est pourquoi tous les fils d'Adam sont appelés à se repentir et placer leur foi en Christ pour être couverts de sa justice et accéder à la vie éternelle. C'est ce que j'appelle le salut "individuel" pour l'éternité. L'humain ne peut pas se sauver par lui-même, mais seulement par la grâce de Dieu en Jésus-Christ, par le moyen de la foi. Mais la vraie foi n'est pas qu'une adhésion intellectuelle, une croyance "passive", c'est une confiance ou certitude qui engendre des actes justes, donc un engagement pour le Royaume de Dieu. Le baptême (par immersion), symbolisant la mort et la nouvelle naissance du fidèle en Yéshoua, n'a donc de sens et n'est valable qu'à l'âge de raison.

De même qu'il y a deux penchants contraires et seulement deux chemins (un qui mène à Dieu et l'autre au néant), de même il y a deux Royaumes opposés : le Royaume de Dieu (ou la Christocratie) et le royaume du mal, le "monde", que j'appelle aussi le système antichrist. Le Royaume des Cieux n'est pas qu'une réalité céleste, il doit aussi devenir une réalité terrestre. Et le fidèle ne doit pas seulement l'attendre, mais aussi le préparer. La Christocratie est l'établissement de la justice de Dieu en Jésus-Christ sur terre. Celle-ci suppose d'œuvrer pour l'édification du vrai culte divin, l'observance et l'application des lois supérieures, l'abolition de toute idolâtrie, la fin de l'autorité de l'homme par l'homme, l'abolition du vol autorisé (monopole foncier, capitalisme, banque, usure/prêt à intérêt, etc.), la fin des inégalités sociales (plus ni riches ni pauvres), de la destruction de la création (retour à l'équilibre entre nature et culture/artefact), etc. C'est ce que j'appelle le salut collectif et temporel.

L'Église est aussi une réalité double. La véritable Église est, comme son nom l'indique, l'assemblée appelée hors du monde (gr. Ekklesia). Il s'agit en premier lieu d'une entité unique, spirituelle et universelle, qui a toujours existé et qui regroupe l'ensemble des fidèles. C'est le "Corps mystique" du Christ, son "Épouse", dont il est le seul chef légitime. Cette entité spirituelle doit s'incarner dans ce qu'on appelle communément des Églises locales, c'est-à-dire des assemblées où des croyants se réunissent aussi "physiquement" (cf. Christocrate, chap. V). Le rôle d'une Église locale consiste, entre autres, à représenter concrètement le "Corps de Christ", à être la colonne et l'appui de la vérité, à être séparée du monde profane, et à œuvrer pour la Christocratie. Par conséquent, toute Église qui n'est pas dans cette dynamique n'est pas une vraie Église.

Je crois que le "péché originel" de l'Église est le conformisme et le syncrétisme, c'est-à-dire le fait qu'elle se soit soumise et mélangée au monde, aux autorités païennes, qu'elle se soit livrée à l'idolâtrie, et qu'elle n'ait point séparé le profane et le sacré. Autrement dit d'avoir fait une union contre nature au lieu de continuer à œuvrer pour le Royaume de Dieu. Et ce péché se répète et prend de l'ampleur.

3. Christianisme anarchiste ou anarchisme chrétien

Conscient que ce monde n'est pas une Christocratie, qu'il n'est pas chrétien, mais au contraire "antichrist", je soutiens que la position du disciple de Jésus-Christ est forcément "anarchiste" (du gr. an-arkhé, négation ou privation du pouvoir, de l'autorité). C'est une logique élémentaire, bien qu'elle paraisse encore scandaleuse ou mystérieuse pour la plupart des gens, chrétiens compris.

La définition commune d'un chrétien anarchiste est la suivante: disciple de Jésus-Christ et négateur de toute autre autorité. Cette équation en précise l'idée: anarchiste + chrétien = christocrate. L'anarchisme chrétien que je défends n'a donc rien à voir avec l'anomie (absence de loi).

Le christianisme anarchiste est bibliquement fondé (par ex. Mt VI, 24). Et concernant les quelques versets bibliques dont se gargarisent les partisans de la double allégeance et les détracteurs de l'anarchisme chrétien (par ex. Romains XIII), je crois que d'autres interprétations et même d'autres traductions sont possibles. Quelques pistes se trouvent déjà dans mon premier livre et il y aura encore davantage dans un prochain ouvrage (voir aussi cet article).

4. Théologie dialectique et prophétique

Je crois que la vraie théologie est une science ou une sagesse supérieure à toutes les autres, en ce qu'elle s'occupe des objets les plus élevés et qu'elle recherche la profondeur des choses. En outre, les autres sciences tirent généralement leur certitude de la raison humaine qui est faillible, tandis que la théologie est censée tirer la sienne de l'Esprit qui est infaillible. Cependant, je crois que les cadres institutionnels – pseudo-Églises, écoles, universités, etc. – ont perverti la théologie en faisant d'elle une "science" comme les autres, c'est-à-dire soumise à la raison humaine, à l'esprit du temps, à l'orientation d'un système, d'un parti, d'une religion ou d'une secte, en lieu et place de l'apprentissage et l'intelligence de la foi qu'elle devait apporter. Les cadres institutionnels ont remplacé l'éclairage de l'Esprit par celui de la raison humaine, la foi par le doute et la liberté chrétienne par le conformisme ambiant. C'est pourquoi j'ai préféré apprendre cette sagesse plus librement, en autodidacte, à l'école de la vie et de l'Esprit. Car la théologie n'est pas une fonction mais une vocation.

Je défends une théologie "dialectique", entendue ici comme "art de la discussion" (gr. dialektikos) mais aussi comme méthode visant à dépasser, par une synthèse, les apparentes oppositions. Je crois donc qu'il n'y a aucune contradiction entre l'Ancien et le Nouveau Testament (par exemple entre la loi du talion et le pardon radical enseigné par le Christ), mais qu'il y a plutôt des sortes de poids et contrepoids qui permettent à l'homme de trouver un certain équilibre. Je crois qu'avec l'Ancien Testament seul, l'homme peut tomber dans un légalisme nuisible, et qu'avec le Nouveau Testament seul, il peut tomber dans un laxisme tout aussi nuisible. C'est pourquoi je suis convaincu que les deux Testaments sont indispensables pour marcher droit et pour trouver le bon équilibre, aussi bien individuellement que collectivement. Je crois également au double sens des Saintes Écritures, littéral et spirituel (sens qui peut être multiple).

Cependant, sans l'assistance de l'Esprit la dialectique est vaine, car nul ne peut faire la bonne et juste synthèse, et nul ne peut non plus trouver le sens spirituel. Je défends donc avant tout une théologie "prophétique". Prophétie entendue ici au sens de transmission ou interprétation juste de la Parole de Dieu (et pas seulement de "prédiction"), sachant que le prophète est un inspiré, un interprète ou porte-parole de Dieu. Et s'il n'y a plus de prophètes à proprement parler (puisque le canon biblique est clos), il y a encore des hommes "prophétiques" qui interprètent correctement la Parole de Dieu et l'expliquent pour leur temps. En d'autres termes, il y a encore des révélations de la Révélation.

En somme, je crois que la vraie théologie est forcément prophétique, puisque la Bible doit s'interpréter par le même Souffle prophétique qui en a inspiré la rédaction. On peut même dire que c'est un pléonasme de parler de théologie prophétique (mot qu'on peut aussi remplacer par "fidéiste", c'est-à-dire de la foi), mais ce pléonasme n'est pas dénué de sens à l'heure où la théologie ne dépasse généralement pas le stade de la lecture historique, contextuelle ou littérale.

Au reste, conscient que ce qu'on appelle abusivement "orthodoxie" (opinion droite) n'est souvent rien d'autre qu'une "homodoxie" (même opinion que celle du monde), j'emploie parfois positivement le terme "hétérodoxie" (autre ou différente opinion) pour qualifier ma théologie. 

5. La Liberté et la Loi

La liberté est un état, une valeur ou une vertu cardinale. C'est le contraire de l'esclavage. Dieu nous a créés avec le libre arbitre au point qu'on a pu Lui désobéir, se rebeller contre Lui, et c'est l'origine de notre chute. C'est dire si Dieu aime la liberté ! Je crois que la Bible entière est une histoire de la liberté. La première parole du Décalogue n'est d'ailleurs pas un interdit mais concerne Dieu et son œuvre libératrice : "Je suis Adonaï, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclaves." (Ex XX, 1-2) Et le Nouveau Testament nous rappelle que c'est pour la liberté que le Christ nous a affranchis (Ga V, 1). C'est pourquoi je chéris et défends la liberté contre toutes les formes d'esclavage et d'aliénation.

Cependant, la liberté que je défends n'est pas la licence : être esclave de ses passions, de ses vices, des idoles ou des hommes ne peut pas être une liberté. La vraie liberté est d'abord spirituelle et ne peut pas se passer de la Source de la Liberté : "Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté" (II Co III, 17). Mais elle est aussi concrète, et sans une certaine égalité sociale, il n'y a pas de liberté.

Ma conception de la liberté repose sur le principe suivant : plus on est esclaves de Dieu, plus on devient libres. Inversement, plus on s'éloigne de Lui, plus on devient esclaves de nos vices, des choses et des hommes.

Par conséquent, si je défends une forme d'anarchisme en raison de la liberté, je ne défendrai jamais l'anomie. Car les lois sont nécessaires à la liberté de chacun, en particuliers les deux lois fondamentales et la règle d'or qui les résument toutes et qui impliquent d'agir pour le Royaume de Dieu (Mt VI, 33 ; XXII, 37-40 ; Mc XII, 29-31 ; Lc VI, 31). Il en résulte que tout droit, tout devoir et toute normalité n'existent qu'en rapport à la Bible; et qu'inversement, toutes les lois ou normes qui s'en détachent sont des folies (cf. Ro I, 19-32 ; I Co III, 18-19). Je suis donc défavorable au techno-capitalisme, au féminisme, à l'homicide prénatal (IVG), aux sexualités déviantes et à tout ce qui est explicitement interdit par la Bible. Sans pour autant être plus légaliste que la Loi. Cette position fait que pour les uns je suis trop laxiste (par ex. parce que je ne suis pas contre la polygynie) et pour les autres trop rigoriste (par ex. parce que je suis contre l'adultère, les relations homosexuelles et autres).

6. Idolâtrie et technolâtrie

Dieu est un Libérateur, mais toute liberté nécessite des garde-fous pour ne pas l'aliéner. C'est pourquoi la Bible interdit certaines choses, dont l'idolâtrie (Ex XX, 4 ; I Jn V, 21). Mais les idoles ne se résument pas aux seules formes anciennes, ni l'idolâtrie au culte traditionnel, contrairement à ce que beaucoup pensent.

Les idoles sont des faux-semblants et l'idolâtrie c'est l'esclavage et l'aliénation. L'idolâtre croit que l'idole l'aide ou le sert, mais c'est finalement lui qui en devient l'esclave. L'idole n'est pas forcément une idole de manière intrinsèque, c'est-à-dire conçue originellement et exclusivement pour le culte idolâtrique. Mais tout ce qui entre en concurrence avec Dieu ou qui prend sa place est susceptible d'être une idole ; tout objet qu'on lui associe ou tout ce qui exige dévotion, dépendance totale, abnégation, abandon de ses valeurs, soumission, etc., peut être une idole. Par exemple, l'argent n'est pas une idole en soi, mais il peut le devenir (Mamonas), et c'est même une racine de tous les maux (I Ti VI, 10).

Je soutiens que l'idolâtrie la plus courante actuellement est la technolâtrie (i.e. culte, vénération, fanatisme de la technique ; état de dépendance complète, de dévotion, de subordination à la technique, au système technicien). Elle touche l'ensemble des humains, y compris les monothéistes les plus rigoureux. La technique devient de plus en plus une fin plutôt qu'un moyen. Et même en tant que "médium", une technique peut être une idole au même titre qu'une icône. Je crois que l'intégration ou l'acceptation de certaines techniques modernes au culte (ordiphone, photo, vidéo, et autres artefacts douteux) fait partie de cette nouvelle idolâtrie. Le technolâtre est donc quelque part un serviteur de la technique et devient à terme l'instrument de ses instruments.

La manière dont certaines techniques s'imposent dans nos vies et l'aliénation qu'elles produisent (artificialisation ou destruction de la création, tout numérique, transhumanisme, procréation artificielle, ondes nocives, vidéosurveillance, biométrie, contrôle social, ordiphone comme extension de soi, selfies, code QR, IA, visio-cultes, etc.) montrent d'une manière flagrante qu'il s'agit d'une nouvelle idolâtrie, donc d'un nouvel esclavage. Sans parler des pollutions aériennes, sonores et visuelles qu'elles génèrent. Toute la création souffre du "tout technique" et pourtant les technolâtres continuent de soutenir le solutionnisme technique. Cette attitude est symptomatique de l'idolâtrie, puisque l'idole n'est jamais mise en cause. D'ailleurs, même le droit naturel à la déconnexion est subrepticement remplacé par une obligation à la connexion. La technique est devenue un faux-semblant : elle fait croire qu'elle facilite la vie alors qu'elle la complique toujours plus.

Aussi l'idée ou le fait que "tout ce qui est techniquement faisable doit être réalisé, que cette réalisation soit jugée moralement bonne ou condamnable" (Gabor), confirme qu'il s'agit bien d'un phénomène antichrist et idolâtrique, puisque cela relègue les lois fondamentales et l'humain au second plan.

Il y aurait évidemment encore beaucoup à dire sur ce phénomène… 

Je crois que les vrais disciples de Yéshoua ont toujours été des iconoclastes et qu'ils doivent donc aussi devenir des "technoclastes". 

7. L'apocalypse à tous les temps

Une des autres particularités de ma théologie est de considérer l'apocalypse (au sens de "fin des temps"), donc aussi le retour de Christ, comme pouvant survenir à tout moment. À chaque époque, il y a des antichrists et des signes apocalyptiques : aujourd'hui plus qu'hier et peut-être moins que demain. Et la véritable apocalypse sera probablement la synthèse des maux (666).

Mais qui dit "tous les temps" dit aussi "conditionnel". Je crois en effet que l'apocalypse est probable, mais pas inéluctable.

Une erreur partagée par la plupart des chrétiens consiste à lire les prophéties négatives et à attendre que les maux arrivent pour en voir la confirmation. C'est une forme de fatalisme et de passivité. J'affirme au contraire que les prophéties négatives sont des avertissements destinés à nous pousser à prendre un autre chemin. Je crois au libre arbitre et prône l'activisme.

De même que notre nature charnelle nous conduit à la mort, le cours naturel de l'histoire nous dirige vers le chaos. Mais la foi chrétienne, c'est justement d'aller à contre-courant même dans les situations les plus désespérées. Le système antichrist se développe de plus en plus, le monde va de mal en pis, et cela non pas "parce que c'était écrit", mais d'abord parce que les humains le veulent et que les chrétiens n'ont rien fait pour empêcher ces choses. Autrement dit, le chaos s'accroît parce que pratiquement personne n'a voulu de la Christocratie…

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אדני שפטנו אדני מחקקנו אדני מלכנו הוא יושיענו



Page de Beno Hasopher, scribe et théologien


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